Par son esthétisme, mon travail peut paraître, au premier abord, d’une étonnante simplicité alors qu’il est basé sur la recherche de la complexité dans le rapport aux formes, aux couleurs et aux jeux d’échelle ainsi que par le sens qui en découle...

      Ma peinture devient presque vivante, organique, partant d’une cellule dans le but d’obtenir un tout, qui se limite visuellement au support, mais qui peut sans cesse s’agrandir, se multiplier à l’infini, tout contaminer sur son passage sans jamais s’arrêter…

     Les « proliférations » sont un microcosme pictural régi par les mêmes lois qui dirige la nature, par conséquent, leur construction et évolution sont relativement très proches du processus enclenché dans la croissance des organismes vivants, et plus particulièrement dans celle des micro-organismes

     L’idée générale de ma peinture : « les proliférations », est celle d’une sorte de « virus pictural », virus qui n’apparaît pas toujours de manière évidente. Il n’offre pas une lecture, mais plusieurs car « les proliférations » peuvent prendre plusieurs aspects, cela dépend de la personne qui se retrouve confrontée à elles

     Ainsi, avec « les proliférations », je veux faire exister comme jamais auparavant, la relation du motif à la peinture, les transformer en un univers tonique, stimulant pour le regard et l’esprit, à l’image d’une œuvre devenue maîtresse d’elle-même tout en sachant préserver sa puissance de questionnement, sa richesse de virtualités...